C'est là une vision théorique des choses. En réalité, comme le dit une chanteuse, "tout le temps perdu ne se rattrape guère". L'enfant n'aura qu'une seule fois un an, cinq ans... Ce qu'il n'aura pas appris ou reçu à cinq ans ne lui sera pas donné de la même manière à vingt ans.

Ceux qui ont demandé le baptême à l'âge adulte font volontiers remarquer que le plaisir de choisir eux-mêmes leur religion est peu de chose à côté du manque, souvent douloureusement éprouvé, de n'avoir pas été élevés dans la foi chrétienne. Parfois avec peine, ils ont à essayer de faire leurs les valeurs et la conception de la vie qui animent les chrétiens. "Pourquoi n'ai-je pas eu la chance d'avoir été baptisé enfant?" disent beaucoup d'entre eux.

De plus, demander le baptême à l'âge adulte se fait souvent dans une rupture avec l'éducation reçue dans l'enfance. Il faut souvent beaucoup d'années pour retrouver la continuité réelle qui existe entre les deux.

Par David Vincent, ptre