Une personne handicapée n'est pas handicapée dans sa vie spirituelle. Lorsqu'une demande de baptême est formulée par ou pour une personne, même gravement handicapée, il est bon de rappeler que chaque être humain est appelé par Dieu à devenir son enfant. Comment, dès lors, pourrait-on le priver du rite qui inaugure cette filiation, s'il le désire? Quel que soit l'âge, quel que soit le handicap, la personne ou la famille qui frappe à la porte de l'Eglise doit y être accueillie et bénéficier de l'offre du baptême.

Toutefois, de même qu'une société s'honore et s'enrichit de la présence en son sein de membres dont le handicap est regonnu, assumé et pris en charge, ainsi l'Eglise, lorsqu'elle propose à ces mêmes personnes le sacrement de baptême, est amené à en approfondir la signification. Quand l'Eglise accueille une personne handicapée, elle accueille un membre à part entière de son Corps, qui lui ferait défaut s'il n'était pas là. Il est normal que tous les membres de l'Eglise se témoignent une mutuelle sollicitude.

Par David Vincent, ptre