Jésus: et homme et Dieu |
Jésus: Dieu enlacé dans notre humanité pour la renouveler
Nous avons vu dans l'étape précédente que l'existence humaine de Jésus ne peut plus être niée.
Des textes la prouvent, des recherches l'attestent.
Ce qui est plus compliqué, c'est de parler de la double nature de Jésus.
Peut-on vraiment penser sérieusement qu'un homme puisse être Dieu Lui-même?
Tous les arguments qui plaideraient en défaveur de la divinité de Jésus partent de ceci:
que nous avons connu (Jésus, l'humain) et nous tentons d'y reconnaître la divinité.
Il est entendu que dans nos limites humaines nous ne pouvons espérer trouver l'explication recherchée par cette voie.
En effet, puisque nous sommes humains, nous n'avons d'autres possibilités que celles de l'humain. Nous sommes limités dans le temps (nous naissons, mourons, sommes inscrits dans une époque, etc.),
dans l'espace (nous avons des corps bien claiment définis (il n'y pas d'espace flou entre moi et l'autre, je suis moi et l'autre est soi sans possibilité de sentir ce que l'autre sent ou ressent),
dans l'intelligence (nous n'avons pas l'omniscience à la naissance, mais nous devons apprendre et ce qui est ignoré le reste tant que nous ne l'apprenons pas).
Mais voilà que Dieu est au-delà de tout cela. Nous pourrions même écrire, est avant tout cela. Pour Lui, pas de limite: ni de temps, ni d'espace, ni de quoi que ce soit.
Dieu est au-dessus de tout cela. Il est hors du temps et de l'espace. Il EST. Puisqu'Il en est ainsi, puisque nous savons par expérience que le limité ne peut aspirer à être illimité,
nous devons chercher une autre façon de voir Dieu. Il n'est plus question de partir de notre vécu pour tenter de remonter vers celui infini de Dieu, car notre nature ne nous permet pas de
fonctionner sur des bases infinies. Nous devons donc partir de Dieu, de celui qui EST et tenter de se comprendre que pour l'infini, il est possible de se limiter.
Comme dans n'importe quelle axe croissant, une portion peut être définie. De la même manière, Dieu l'infini s'est permis de s'inscrire dans notre temps, dans notre peau, sur notre terre.
De l'infini ... ...on peut tirer un morceau. |
De même que de l'infini nous pouvons tirer un morceau fini, Dieu (qui est l'infini) peut décider de s'incarner, de se faire limité et inscrit dans le temps.
Et c'est ce qu'il fait en prenant la chair, la vie, les pas, la culture d'un temps déterminé: ceux des premières années de notre ère, en la personne de Jésus.
(Note: Nous avons vu précédemment tout ce qui a trait à l'humanité de Jésus.)
Mais qu'est-ce que ça change?
C'est par le fait que Jésus soit le Fils de Dieu que nous pouvons croire que nous sommes sauvés de notre condition mortelle.
Puisque Dieu Lui-même a pris corps et qu'il a marché sur nos chemins, Il a pris aussi tout ce que l'humanité comporte
(à l'exception du péché - voir à ce sujet l'article sur le mal qui présente le péché comme un refus de Dieu).
C'est ce que nous appelons l'Incarnation. En s'incarnant, Dieu a donné une nouvelle nature à l'humanité, une nature divine.
En s'incarnant, Dieu a créé une nouvel humain: celui qui ne refus pas Dieu, mais qui vit selon sa volonté.
Or, l'humain qui vit selon la volonté de Dieu est un humain qui vit d'Amour.
L'Amour étant la seule façon de vivre éternellement, l'humain qui vit selon la volonté de Dieu vit d'Amour, vit de vie éternelle, vit éternellement.
La nouvelle humanité est née en Jésus. Elle est née quand Il est ressuscité, c'est-à-dire quand celui qui était mort est revenu à la vie.
Nul humain n'aurait pu faire cela avant lui, car l'humanité du péché n'est pas capable d'aller au-delà de la mort (et c'est pourquoi elle se bat si farouchement pour repousser cette limite).
Dieu, Lui, peut repousser les limites de la mort pour nous et même nous donner de les repousser.
C'est par l'Amour que nous pouvons dépasser les limites de la chair et de la mort.
C'est ce que Jésus a vécu.
Non seulement a-t-il prit notre nature pour nous annoncer le nouvel accès à la vie éternelle, mais encore a-t-il aussi incarné (donné une chair) à ce passage de la mort à la vie.
En effet, il réellement mort sur une croix. Trois jours plus tard, il est réellement de nouveau vivant.
Quelle fut la voie de l'Incarnation?
Dieu a choisi de s'incarner (prendre chaire humaine pour en renouveler la nature), nous ne savons pas pourquoi Il n'a pas fait cela autrement..
Il est entendu que dans sa Toute-Puissance, il aurait pu choisir une autre façon de faire, mais ce n'est pas ce qu'Il a fait.
Il a choisi de prendre forme humaine, il a choisi de le faire du début à la fin.
C'est pourquoi il a choisi de naître comme un poupon, comme un enfant humain, nu, fragile, dépendant de ses parents, petit et joufflu.
Nous fêtons son entrée dans le monde, sa naissance, la naissance d'un bébé apparemment comme les autres, à Noël (le 25 décembre de chaque année).
Avant même de naître, Dieu a choisi de suivre la voie humaine de la conception.
Il a crû dans le ventre d'une femme, d'une femme à laquelle il a demandé l'autorisation avant de s'y implanter.
Il est entendu que Dieu n'avait pas besoin de naître, mais Il a choisi de le faire.
Il aurait très bien pu apparaître spontanément, sous une forme de personne adulte, mais Il a choisi d'assumer toutes les contraintes de l'humanité, y compris la naissance.
Cependant, il n'était pas souhaitable de s'insérer dans la vie humaine par la voie de la reproduction à laquelle nous sommes astreints, car cette voie comporte toujours une part de recherche de surpasser les limites humaines.
En effet, l'humain est ainsi fait qu'il cherche toujours à assurer sa survie à travers ses enfants.
Par là aussi, l'huamin chercher à se donner à soi-même l'éternité.
Dieu, lui, est éternelle.
Puisqu'Il ne cherche pas à assurer son éternité par son enfant, il n'est pas nécessaire pour lui de passer par la voie de la reproduction comme le font les humains.
Ainsi a-t-Il choisi de ne pas naître de l'union charnelle d'une femme et d'un homme, mais de la collaboration d'une femme à son projet.
Marie a donné naissance à Jésus (le Fils de Dieu) sans avoir eu à coucher avec Joseph son époux, sans avoir eu à s'unir charnellement à Joseph.
C'est Dieu qui a élu domicile chez Marie pour croître comme les enfants humains.
Dieu a choisi de s'incarner au sein du modèle familial le plus stable qui soit.
Bien qu'il ne lui fût pas nécssaire de naître de l'union de Marie et Joseph, il a demandé à Joseph de respecter son engagement à épouser Marie auprès de laquelle il s'était engagé.
Dieu a voulu donné les soins nécessaires à Jésus, les soins d'une mère et d'un père.
Nul d'entre nous n'est né d'une pure hypothèse. Chacun avons un père et une mère.
Dieu a voulu assumer cette nature, il a crû au sein d'une famille complète: Marie, Joseph et lui (Jésus).
La vie de Jésus s'est ensuite passée sans que personne s'aperçoive de sa nature divine jusqu'à ce qu'il commence sa vie publique, son annonce de l'avénement du Royaume de Dieu.
C'est d'ailleurs ce qui causa quelques blocages à sa prédication.
On se demandait ce que ce fils d'homme pouvait bien être pour parler si bien, si grandement, pour annoncer l'arrivée du Royaume de Dieu, du Royaume attendu depuis si longtemps par les juifs:
« N'est-il pas le fils de Joseph, celui-là? » (Luc 4, 22)
Toute sa vie, et même après sa mort-résurrection, de nombreux sceptiques sont restés attachés à l'humanité de Jésus pour ne jamais voir sa divinité.
Faut-il encore référer aux textes de Flavius Joseph ou d'autres sources externes pour prouver l'humanité de Jésus?
Et pourtant!
« 6Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu. 7Mais il s'est annéanti, prendant la condition de serviteur.
Devenu semblable aux hommes, reconnu homme à son aspect, 8il s'est abaissé, devenant obéissant jusqu'à la mort, et la mort de la croix. » (Ph 2, 6-8)
La vie éternelle dès aujourd'hui
Ne cherchons pas plus loin où est le vie éternelle, à la fin de la vie, au ciel ou dans un quelconque paradis?
La vie éternelle "commence" (si nous pouvons écrire) ici et maintenant, à partir du moment où nous acceptons l'Amour que Dieu nous offre, à partir du moment où nous acceptons de vivre de cet Amour.
Voilà que ça change bien des choses!
La vie d'Amour est une vie de recherche du bien, du meilleur pour soi, pour les autres, pour l'humanité entière.
Il ne s'agit plus de chercher ce qui est le plus agréable, mais ce qui est le meilleur.
Ce peut parfois être difficile, mais quand c'est en vue d'un plus grand bien, on ne s'y trompe pas.
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