La Réconciliation |
Le sacrement de la Réconciliation, rétablit, entre l'homme et Dieu, la relation d'amour réciproque. Dieu aime sans mesure, sans limite, sans compromis. L'humain, lui, défaille parfois dans son amour envers Dieu. Le sacrement de la Réconciliation manifeste de façon sensible à la personne que Dieu accepte de refaire une alliance d'égal à égal avec cette personne à l'amour défaillant.
Le catéchisme de l'Église catholique (1990) donne cinq termes pour parler du sacrement du pardon. Chacun d'eux, selon le texte, n'arrive qu'à décrire une ou l'autre partie de ce grand mystère d'humilité et de connaissance réciproque. C'est en gardant toutes les définitions que nous pouvons nous faire une idée de la grandeur et de la beauté du Sacrement. Les termes qui le décrivent le mieux sont:
De plus, le sacrement de la Réconciliation cicatrise les blessures infligées à l'âme par le péché. Le ressentiment, la honte, la colère que vit le pécheur envers lui-même lorsqu'il a fait le mal ne peuvent être pardonnés que par Dieu. Bien que l'individu ait fait une démarche de réconciliation avec les gens qu'il a blesés, la cicatrice imposée à son propre coeur ne peut être soignée ni par l'oubli, ni par la négation. Le pécheur garde la conscience troublée par son écart tant et aussi longtemps que ce n'est pas Dieu qui la répare. Les démarches psychologiques arrivent à soigner, voire guérir, les cicatrices psychologiques, mais elles n'arrivent jamais à soigner l'âme ou la conscience. Comme elles, la démarche sacramentelle de la réconciliation, par l'aveu des fautes, guérit la part psychologique du péché. En plus de cela, c'est l'âme, le coeur, l'être pour lui-même, l'être créé et aimé par Dieu qui est guéri par l'absolution.
Le prêtre qui écoute et parle, le fait en lieu et place de Jésus lui-même. Par une grâce particulière, il obtient de Dieu d'oublier ce qu'il a ouï. En fait, ce n'est pas lui qui entend, c'est Dieu par le prêtre. Le prêtre est là pour pallier à la limite humaine qui a besoin de passer par les formes sensibles et concrètes pour avancer, par ses sens. Si le pénitent ne se permettait pas l'aveu verbal, la part psychologique aussi bien que la part spirituelle de la guérison seraient amputées. En effet, il faut travailler intellectuellement, émotivement et spirituellement pour formuler le péché en mots audibles et compréhensibles. De plus, il faut faire l'effort de structurer sa penser et de parcourir son coeur pour en libérer ce qui y est poison.
L'écoute de la Parole de Dieu et l'Amour de Dieu, en retour de l'aveu, passe par le sens de l'ouïe pour entre dans l'être et le réconforter. Que serait l'expression d'amour d'un amant à son amante s'il ne faisait que la regarder! Elle lui demanderait certainement "M'aimes-tu?". Quelle joie pour elle, quelle fierté pour lui lorsqu'il se dépasse et lui dit "Je t'aime." Ainsi aussi, pour que nous puissions vivre cette joie, le pardon de Dieu nous est dit et l'amour de Dieu exprimé verbalement. Dans le sacrement du Pardon, le Seigneur prend la peine de dire personnellement à la personne qui s'est présentée devant lui, à elle et elle seule, personnellement et tendrement: "Tu as du prix à mes yeux. Tu comptes pour moi et je t'aime. Aujourd'hui je me réjouis de faire alliance avec toi, de t'assurer de mon Amour, d'accepter le tien."
La Réconciliation sacramentelle rétablit l'état de pureté qu'a connu le chrétien lors de son Baptême. Le péché consiste à s'éloigner de Dieu. Bien entendu, on peut ici parler des péchés capitaux et les décrire. Cependant, plusieurs d'entre nous ne s'y retrouveraient pas ou croirait que cela ne les concerne pas.
Le péché concerne tous les humains. Le péché consiste à tenter d'assumer sa vie, sa survie et sa vie éternelle par ses propres moyens. Le péché, consiste en une démarche consciente ou inconsciente à ne pas se tourner vers Dieu pour recevoir sa vie de Lui. Le contraire du péché est l'abandon totale entre les mains de Dieu, à sa volonté, à sa bienveillance. Se remettre entre le mains de Dieu, c'est avoir l'assurance que tout viendra à temps, en quantité convenable à notre santé et en vue de notre plus grand bien.
Le catéchisme de l'Église catholique, au numéro 1866 écrit: Les vices peuvent être rangés d'après les vertus qu'ils contrarient, ou encore rattachés aux péchés capitaux que l'expérience chrétienne a distingués à la suite de S. Jean Cassien et de S. Grégoire le Grand (mor. 31,45). Ils sont appelés capitaux parce qu'ils sont générateurs d'autres péchés, d'autres vices. Ce sont l'orgueil, l'avarice, l'envie, la colère, l'impureté, la gourmandise, la paresse ou acédie. Voir le texte complémentaire sur le péché
Il s'agit d'abord de prendre conscience de la distance que nous avons pris de notre Père, du Dieu d'Amour qui nous attend inconditionnellement. Bien souvent, nous avons agi en croyant ou en voulant croire que nous arriverions à assurer nous-mêmes notre salut. Avec un peu de recul, nous pouvons constater que le fait de tenter cela est plutôt malheureux et que le Salut ne peut être reçu que de Dieu seul ( Voir aussi: Le mal ).
Dans un deuxième temps, il s'agit de prendre résolument le chemin du retour vers Dieu. Ceci consiste, dans ton cas, à ce rapprochement que tu vis. Ceci se vit dans la ferme résolution de renouer avec Dieu, à accueillir son Amour et à accepter d'être petit et faible, à accepter d'être important et de grande valeur pour Lui. Prendre le chemin du retour.
Dans un troisième temps, l'aveu des fautes et la demande de pardon vient couronner le tout. Lorsque tu rencontreras le prêtre, tu y verras un homme. C'est en tant que représentant de Dieu et de l'église qu'il est là. Ce que tu dis à lui, tu le dis à Dieu, lui n'étant là que comme témoin et humain qui puisse prêter l'oreille et réagir. Encore une fois, Dieu a choisi de passer par la faiblesse humaine pour accomplir son dessein. N'aie crainte, le prêtre ne répétera à personne ce que tu diras, même pas à toi. En fait, c'est comme si tu ne lui avais pas parlé. C'est à Dieu que tu parles. Le secret de confession ne peut être rompu, même par la loi civile ou criminelle. En effet, quelque prêtre qui serait appelé à témoigner à partir d'une confession sacramentelle dira toujours qu'il ne sait pas de quoi il s'agit, le pénitent ayant parlé à Dieu et ayant reçu (ou non) l'absolution. C'est une affaire peu banale.
À quoi servirait de vouloir demander pardon à notre ami, d'en prendre la résolution ferme et de se taire? Entre humain, il nous faut nous dire ces choses importantes. C'est d'une part pour mettre en forme notre pensée, d'autre part pour partager cette démarche avec l'autre. L'autre ne saura jamais que nous nous repentons et que nous attendons son pardon si nous ne lui disons pas. Dieu, lui, le sait. Mais encore faut-il mettre notre pensée en forme. D'où l'importance de l'aveu et de la rencontre personnelle du prêtre.
Je n'ose trop te décrire le bien-être que tu ressentiras après. Puisque je t'ai orienté vers la lecture de Luc 15, 11, tu comprendras vite que c'est une fête pour Dieu et pour toi que tu vivras.
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