La Parole de Dieu |
Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. Par lui, tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée. Il y eut un homme envoyé par Dieu.Son nom était Jean. Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage. Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. Il était dans le monde, lui par qui le monde s'était fait, mais le monde ne l'a pas reconnu. Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu. Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu. Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni d'une volonté d'homme :ils sont nés de Dieu. Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. |
La Parole et l'Église Elle est très répandue, la croyance qui dissocie les catholiques de la Parole de Dieu. En effet, les Églises issues de la Réforme mettent un accent si fort - voire exclusif - sur la Parole de Dieu qu'elles s'identifient presque à en être les fidèles gardiennes. Pourtant, la Parole de Dieu joue un rôle essentiel, prohéminent dans l'Église catholique. Toutes les célébrations, tous les sacrements en sont marqués, voire rythmés. La liturgie des heures, par exemple, est presqu'uniquement prière des psaumes et de la Parole de Dieu. Un des offices, par ailleurs, ne s'appelle-t-il pas "Office des lectures"? N'est-il pas aussi introduit par un long segment de lecture biblique après lequel seulement vient un commentaire des Pères? Quand on sait que le liturgie parle un langage symbolique, il devient pertinent de noter que toutes les célébrations sacramentelles commencent par la lecture de la Parole de Dieu. On comprend alors que nous sommes rassemblés et qu'au milieu du rassemblement, c'est Dieu lui-même qui parle le premier. Or, celui qui parle le premier a le privilège de choisir le sujet et le thème de la discussion. Au cours des trois années liturgiques, les croyants qui ont été présents à toutes les messes dominicales et d'obligation auront lu plus de 50% du texte intégral de la Bible. Ceux qui auront été présent aux messes en semaine atteindront près de 75%. Ici, bien évidemment, on ne compte pas les répétitions, car certains textes lus plus souvent que d'autres et c'est facile à comprendre. La litugie reste baignée dans l'esprit de la Nativité pendant dix jours alors que seulement quatre Évangiles en relatent les faits. Ne faut-il pas, donc, répéter quelques passages pour combler dix jours? D'autres sont passages sont omis, notamment dans les textes de la Loi juive. Nous lisons une partie du Deuteronome, mais il n'est pas nécessaire à l'ensemble des croyants de se faire répéter les dimensions exactes de l'autel de l'holocauste qui n'est plus utilisé. L'unique et décisif sacrifice du Christ rend caduque tous les sacrifices d'animaux, pouquoi alors faudrait-il relire en assemblée liturgique les préceptes de construction de son autel. Oh, mais attention! Je ne dis pas ici que ces textes sont inutiles. Il font partie intégrante de la Bible et nous devons les lire, mais il n'est pas pertinent pour la foi que leur lecture soit faite en assemblée. La Parole de Dieu, bref, occupe une très grande place dans la vie de prière du catholique. En 2008, un synode des évêques s'est penché sur la place de la Parole dans la vie de notre Église. Cette illustre assemblée répète à qui veut bien l'entendre que la Parole est au commencement de la foi, de la vie, de l'Église et qu'elle est au coeur du quotidien amour qui nous est répété. 1. « Au commencement était le Verbe » (Jn 1, 1). « La Parole de notre Dieu subsiste à jamais » (Is 40, 8). La Parole de Dieu ouvre l'histoire avec la création du monde et de l'homme: «Dieu dit » (Gn 1, 3.6 et suiv.); elle en proclame le cœur avec l'incarnation du Fils, Jésus-Christ: « Et le Verbe s'est fait chair » (Jn 1, 14). Elle la termine avec la promesse certaine de la rencontre avec Lui dans une vie sans fin: « Oui, mon retour est proche » (Ap 22, 20). C'est la certitude suprême que Dieu Lui-même, dans Son infini amour, entend donner à l'homme de tous les temps, en faisant de Son peuple le témoin. C'est ce grand mystère de la Parole en tant que don suprême de Dieu que le Synode entend adorer, remercier, méditer et annoncer à l'Église et à tous les hommes. 2. L'homme contemporain montre de maintes façons qu'il a grandement besoin d'écouter Dieu et de Lui parler. Aujourd'hui, les chrétiens ressentent une aspiration ardente à aller vers la Parole de Dieu en tant que source de vie et grâce de rencontre de l'homme avec le Seigneur. Aussi, il n'est pas étonnant que Dieu réponde à une telle ouverture de l'homme, Dieu qui est invisible et qui « s'adresse aux hommes comme à des amis, et converse avec eux pour les inviter à entrer en communion avec Lui et les recevoir en cette communion ».[1]Cette révélation généreuse de Dieu est un événement permanent de grâce. Nous reconnaissons en tout cela l'action de l'Esprit Saint qui, par la Parole, entend renouveler la vie et la mission de l'Église, en l'appelant à une conversion continuelle et en l'envoyant apporter l'annonce de l'Évangile à tous les hommes, « pour qu'on ait la vie et qu'on l'ait surabondante » (Jn 10, 10). 3. La Parole de Dieu a son centre dans la personne du Christ Seigneur. L'Église a fait du mystère de la Parole une expérience et une réflexion constantes tout au long des siècles. « Que croyez-vous que soit l'Écriture, sinon la Parole de Dieu? Certes, nombreuses sont les paroles écrites de la main des prophètes; mais le Verbe de Dieu est unique, lui qui synthétise toute l'Écriture. Ce Verbe unique, les fidèles l'ont conçu comme la semence de Dieu leur époux légitime, avec une bouche féconde lorsqu'ils l'ont engendré, et ils l'ont confié à des signes – les lettres – pour le faire arriver jusqu'à nous ».[2] Avec la Constitution dogmatique sur la Révélation Divine Dei Verbum, le Concile Vatican II résume le Magistère solennel de l'Église sur la Parole de Dieu, en en exposant la doctrine et en en indiquant la pratique. ( LA PAROLE DE DIEU DANS LA VIE ET LA MISSION DE L'ÉGLISE - L I N E A M E N T A )
La Parole et la liturgie Nous avons parlé, plus haut, de la place que prend la Parole de Dieu dans la liturgie dominicale. Plusieurs, cependant ne savent pas comment sont organisés les textes au cours de la liturgie. Nous nous proposons ici de vous en donner quelques grands traits. D'abord, il faut savoir que le centre de toute la Révélation se trouve consigné dans les Évangiles. Il sont au nombre de quatre: Matthieu, Marc, Luc et Jean. Ainsi, la liturgie a-t-elle mis au départ de tout, le texte de l'Évangile. Le principe est simple: nous lisons d'un couvert à l'autre, un Évangile par année. Mais voilà que le calendrier entre en jeu. Pour bien suivre la vie de Jésus, il faudrait mettre 30 à 33 ans pour lire tout un Évangile. Aussi bien dire que nous n'aurions qu'un mot par dimanche! Les fêtes, de la même façon, reviennent à chaque année. Que diriez-vous de ne fêter Noël qu'une fois aux 30 ans? Pire ... fêter Pâques seulement qu'à ce rythme! Non, les fêtes arrivent une fois par année pour le plus grand bien de tous et pour l'alimentation de la foi. Les deux fêtes principales ont des périodes fixes dans l'année: Pâques et Noël. La fête de Pâques est placée dans le calendrier en conformité avec les textes d'Évangile qui situent cet événement central à la quatrième lune de l'année. Nous n'avons pas le choix, c'est au printemps (hémisphère Nord, bien entendu, car c'est depuis peu (500 ans) que l'Église s'est répandue au Sud de l'Équateur). La fête de Noël, quant à elle, n'avait pas de date précisément indiquée dans les Textes. Il a donc fallu la situer à l'endroit le plus logique qui se trouve: équinoxe d'hiver alors que Jésus - la Lumière du monde - vient éclairer nos ténèbres. Des fêtes importantes peuvent alors se greffer, notamment: Pour faire place à ces fêtes, la lecture continue de l'Évangile a dû être interrompue, mais l'ensemble reste dans une structure logique et simple. L'année commence par la préparation à l'arrivée du Seigneur, c'est le temps de l'Avent. Les textes qui sont lus dans cette période sont ceux qui annonceront la venue du Messie et qui trouve ses compromettant: Marie, Joseph, Jean-Baptiste. C'est ensuite la période de Noël après laquelle la lecture continue de l'Évangile s'ébranle. Ce sera alors la période des premières annonces de Jésus en Galilée. On doit interrompre ici la lecture continue pour faire place au temps du Carême (préparation à Pâques) et au temps pascal. Après la Pentecôte et quelques autres fêtes importantes, la lecture de page en page de l'Évangile de l'année sera reprise jusqu'à la fin de Novembre. Le dernier dimanche de l'année sera celui du Christ-Roi de l'Univers, couronnement et aboutissement de ce cheminement annuel qui nous est donné de suivre. Ci-bas, vous trouverez le schéma des temps liturgiques et des couleurs leur étant associées. La couleur verte, associée au "temps ordinaire", correspond au temps pendant lequel on fait la lecture de l'Évangile page par page dans l'ordre dans lequel les récits sont présentés par l'auteur. Vous avez noté plus haut, qu'il y a quatre Évangiles et trois années liturgiques. Vous vous demandez alors comment concilier tout cela pour arriver à lire toutes les pages de ces livres centraux. La réponse est simple, un des Évangiles est morcelé et réparti au travers des trois années liturgiques. C'est l'Évangile de Jean qui a cette tâche spéciale. En effet, sa structure interne et sa logique nous permet d'isoler les péricopes et de les écouter en certains temps clef. Quant aux autres Évangiles, ils sont lus dans l'ordre: Les autres textes (première lecture, psaume, épître) sont choisis en fonction du thème donné par l'Évangile. C'est particulièrement vrai pour la première lecture qui peut être tirée de l'Ancien ou du Nouveau Testament. Parce que nous tenons à lire tout le Nouveau Testament, il est parfois nécessaire de lire des textes épistolaires qui n'ont pas de lien évident avec le thème développé dans l'Évangile. Le psaume, quant à lui, est généralement celui qu'associaient déjà la tradition juive au texte de l'Ancien Testament précédemment lu. Cette page est appelée à prendre de l'ampleur.Veuillez accepter ce contenu temporaire et nous signifier vos désirs quant au développement de son contenu. Textes complémentaires: Des réactions suite à cette réflexion? Écrivez-nous.
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