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Section préparée par David Vincent, ptre



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Le Baptême

Le sens du sacrement du Bapême


Par le sacrement du Baptême, l'humain entre dans le mouvement de la mort et de la résurrection de Jésus. Par la mort en Jésus, l'homme mortel est mis à mort. Avec lui, tout ce qui refuse Dieu, tout le péché, toute la recherche de vie autonome et sans Dieu. Par la résurrectioin de Jésus, l'homme nouveau naît. Par Jésus naît l'homme éternel, l'homme de l'Amour, de la communion et de la Vie.

Chacun de nous naît dans le péché. Le péché, défini comme un recherche de vie autarcique, comme une tentative de se donner la vie, d'assurer sa survie indépendamment de Dieu et clairement visible chez le petit enfant. Alors qu'il n'a que quelques heures, il respire par lui-même, pleure et crie lorsqu'il a faim, pleure et crie lorsque la couche est pleine. Par ses manifestations auditives, voire pedo-vervbales, il dirige son univers et s'assure d'avoir ce qui lui convient pour vivre. Le bébé, déjà le nourrisson, assure sa survie, ne demandant rien à Dieu et se prévalant de ses capacités physiques pour réclamer ce qu'il considère être son dû. Le nourrisson, participe déjà au péché humain: tentant d'assurer sa survie sans recours à Dieu.

Le Baptême met un terme à cette vie. Par le sacrement, l'enfant est transformé. Ça ne paraît peut-être pas de l'extérieur, mais la vie est transformée pour cet enfant. Désormais, Dieu en fait partie. La vie humaine simplement animale est finie, de la survie autarcique et orgueilleuse, l'enfant entre dans un univers où c'est Dieu qui donne. Dieu donne: la vie, l'être, la nourriture et l'air. Dieu donne aussi: la conscience d'être et la liberté. Par le sacrement du Baptême, l'enfant ou l'adulte passe par la mort à la vie mortelle (mort de la vie mortelle) et le début de la vie éternelle. Par la mort dans les eaux du Baptême, le baptisé (enfant comme adulte) passe par la mort de Jésus sur la croix et est entraîné par Lui dans la vie éternelle. Il est alors incorporé au Corps Mystique du Christ, à l'assemblée de tous les baptisés qui se nomme Église. L'Église est le Corps de Jésus dans le monde actuel et c'est Jésus lui-même qui en est la tête.

Selon le rituel du Baptême:

« Par le Baptême, les hommes deviennent un seul corps dans le Christ pour former le peuple de Dieu. Ils reçoivent le pardon de leurs péchés et, arrachés à la puissance des ténèbres, ils passent de la condition humaine dans laquelle ils naissent comme fils d'Adam à l'état de grâce et d'adoption des fils de Dieu1: leur naissance de l'eau et de l'Esprit Saint fait d'eux une création nouvelle; ils sont appelés fils de Dieu, et ils le sont réellement2.

« Le baptême, porte du Royaume, est le premier de la Loi nouvelle: Le Christ l'a proposé à tous pour qu'ils aient la vie éternelle3; il l'a confié à son Église, en même temps que l'Évangile, lorsqu'il a ordonné à ses Apôtres: "Allez donc! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit4. C'est pourquoi est tout d'abord le sacrement de cette foi par laquelle les hommes, éclairés par la grâce du Saint-Esprit, répondent à l'Évangile du Christ.

« Le baptême est en outre le sacrement qui incorpore les hommes à l'Église en les intégrant à la construction pour devenir une demeure de Dieu dans l'Esprit5, une nation sainte et un sacerdoce royal6. Il est le lien sacramentel d'unité existant entre tous ceux qui en ont été marqués7.

« Le baptême, un bain d'eau qu'une parole accompagne8, lave les hommes de la tache de toute faute, originelle et personnelle, les fait participer à la nature divine9 et les rend fils adoptifs10. Comme le déclarent les prières pour la bénédiction de l'eau, le baptême est le bain de la nouvelle naissance des fils de Dieu11: par lui, ils naissent d'en-haut.

« Surpassant de beaucoup les purifications de l'ancienne Loi, le baptême opère tous les effets qu'on vient de rappeler, en vertu du mystère de la passion et de la résurrection du Seigneur. Car les baptisés, devenus un seul être avec le Christ par une mort semblable à la sienne, et ensevelis avec lui dans la mort12, sont aussi revivifiés en lui et ressuscités avec lui13. Par le baptême, en effet, c'est vraiment le Mystère pascal qui est rappelé et qui est à l'oeuvre en tant qu'il fait passer les hommes de la mort du péché à la vie.  »


Selon Clément-Marie Duquet:

« Les sacrements sont institués pour nous rendre présents les uns aux autres, dans la recherche de Dieu.

« Ainsi, le sacrement du Baptême, aujourd'hui, on le reçoit communautairement. On le reçoit avec d'autres et pour les autres autant que pour soi. Le baptême d'un enfant concerne le monde entier vu sa grandeur insoupçonnée: on devient Temple de Dieu, et par cette dignité, le baptisé peut offrir aux autres la présence divine. Il devient comme un sanctuaire. Des parents montraient leur respect de le présence divinie en s'agenouillant devant l'enfant baptisé. Avec d'autres, par le baptême, nous devenons membres du corps mystique du Christ, membres de la grande famille des enfants de Dieu. C'est avec d'autres baptisés que l'enfant aura à vivre des valeurs évangéliques enseignées par Jésus. Un chrétien, un baptisé ne peut vivre seul sa petite vie tranquille sans tenir compte de ses frères dans le Christ.

C'est pareil pour la Confirmation.

J'ai reçu l'Esprit-Saint pour avoir la force de vivre pleinement ma foi et d'avoir le courage de témoigner de cette foi sans honte devant mes frères. Je n'ai pas à rougir de ma foi. Ainsi, mon témoignage aidera les autres à reconnaître la grandeur de leur foi. Je ne reçois aucun sacrement sans relation nécessaire à mes frères et soeurs chrétiens et autres. »

Clément-Marie Duquet
Votre aumônier.

Tité de:Charles-Neuf, bulletin fraternel du Conseil des Chevaliers de Colomb 11693, Septembre-Octobre-Novembre 2003, p.3





Notes

Note 1: Cf. Col 1,13; Rm 8,15; Ga 4,5; Concile de Trente, Session VI, ch. 4, Denx. S 796 (1524).
Note 2: 1 Jn 3,1
Note 3: Cf. Jn , 5
Note 4: Cf. Mt 28, 18-19
Note 5: Cf Ep 2, 22
Note 6: Cf 1P 2, 9
Note 7: Cf. Concile Vatican II, Décret sur l'oecuménisme, n. 22
Note 8: Cf. Ep 5, 26
Note 9: Cf. 2P 1, 4
Note 10: Cf Rm 8, 15; Ga 4,5
Note 11: Cf Tt 3, 5
Note 12: Cf. Rm 6, 4-5
Note 13: Cf. Ep 2, 5-6

Textes complémentaires:

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